PROBLÈME 1 : qualifications insuffisantes

Cette main-d’œuvre est plus rentable, mais est-elle aussi suffisamment qualifiée ?

D’une part, les employeurs d’Europe occidentale trouvent les employés plus avantageux en termes d’exigences salariales, mais d’autre part, ils ont des doutes sur leur expertise et leurs qualifications. Ce préjugé est compréhensible car il découle automatiquement du fait que l’Europe de l’Est est toujours en retard sur l’Europe de l’Ouest en matière de développement général.

Il est également possible de considérer le préjudice sous un autre angle. Historiquement, en Europe centrale et orientale, l’artisanat et le travail manuel ont une tradition importante. Ces travailleurs sont vraiment compétents et ont une certaine habileté dans leurs mains. Surtout dans des domaines tels que la fabrication, la production, l’ingénierie, la construction, les entrepôts…

Un autre fait est que de nombreux travailleurs qui se rendent dans des pays comme les Pays-Bas ou l’Allemagne sont prêts à « assouplir » leurs exigences et à faire des travaux qui ne correspondent pas à leurs qualifications. Il y a plusieurs causes. Tout d’abord, beaucoup ne maîtrisent pas suffisamment la langue locale. Cela les empêche d’exercer pleinement leurs qualifications. Deuxièmement, ces travailleurs sont prêts à accepter des emplois même peu qualifiés et moins bien rémunérés parce qu’ils espèrent obtenir un meilleur emploi plus tard dans l’avenir.

PROBLÈME 2 : Niveau de langue insuffisant

Qu’en est-il des barrières linguistiques ? L’employé comprendra-t-il en quoi consiste son travail ?

La communication sur le lieu de travail avec le superviseur est vraiment importante, même au sein de l’équipe, il est préférable que les employés se comprennent et travaillent en équipe, ce qui peut apporter de meilleurs résultats pour l’entreprise.

Il va de soi que si vous souhaitez vous rendre à l’étranger pour votre travail, vous devez être capable de communiquer dans les situations de la vie quotidienne. Les personnes originaires d’Europe centrale et orientale en sont également conscientes, et leurs connaissances linguistiques s’améliorent chaque année. Ils sont simplement conscients qu’avec au moins une langue du monde, ils ont de bien meilleures chances de trouver un emploi à l’étranger, en l’occurrence en Europe occidentale, qui est une destination professionnelle très attrayante.

Par exemple, les travailleurs de Roumanie. Ils sont conscients qu’ils ne peuvent se débrouiller qu’avec le roumain en Roumanie, et la connaissance de la langue mondiale devient donc automatiquement une évidence. En général, plus le pays d’Europe centrale et orientale est central, plus la maîtrise de l’anglais est élevée. L’anglais/allemand est déjà obligatoire dans les écoles primaires et est de plus en plus introduit même dans les jardins d’enfants. La connaissance prioritaire et l’enseignement obligatoire du russe est une survivance dans les pays post-soviétiques, ou pour les anciennes générations une nostalgie…

PROBLÈME 3 : Manque de discipline et mentalité différente

Les travailleurs de ces pays sont-ils disciplinés, ne poseront-ils pas de problèmes ?

Ce préjugé est dans presque tous les cas à l’opposé de la réalité. Si l’on se reporte à l’histoire, ce sont les habitants des pays post-soviétiques qui sont exceptionnellement disciplinés. Cela découle de l’ancien régime politico-social strict, basé sur l’accomplissement de plans, de normes, d’objectifs. La discipline des employés sur le lieu de travail était primordiale.

Il est également important de se rappeler que la plupart des gens ne s’éloignent pas à des milliers de kilomètres de leur famille pour faire des histoires. Ils partent pour avoir une chance d’avoir une vie meilleure et pour rendre leur employeur heureux. Ils veulent s’inscrire dans de bonnes conditions afin de bénéficier de la plus grande sécurité d’emploi possible et d’être un atout pour l’entreprise qui leur a donné la possibilité d’avoir un emploi bien rémunéré.

Et maintenant, quelques faits sur les personnes que nous recherchons pour des emplois en Europe occidentale

1. AVOIR UNE GRANDE MOTIVATION

Franchement, ils gagnent plus à l’étranger que chez eux et font vivre leur famille. Donc ils se soucient vraiment du travail, ils essaient de s’assurer qu’ils ont de bonnes notes. Ils sont donc vraiment motivés pour faire de leur mieux.

2. ILS TRAVAILLENT MÊME QUAND CELA NE CONVIENT PAS AUX HÔTES

Vacances, fêtes de fin d’année, heures supplémentaires. Les employés locaux les rejettent ? Les personnes originaires d’Europe centrale et orientale les acceptent volontiers, ce qui leur donne la possibilité de gagner plus et de couvrir ainsi les pénuries de main-d’œuvre à des moments critiques.

3. L’ÉDUCATION ET LA FORMATION

Dans le régime politico-social précédent, l’accent était mis sur l’éducation, et cette tradition se poursuit. Le système universitaire en Europe centrale et orientale est important, abordable et spécialisé dans l’ingénierie et les sciences. En Ukraine, par exemple, une licence en informatique nécessite quatre années de formation, ce qui est plus que dans d’autres pays.

4.ENRICHIR LE COLLECTIF

Lorsque les employés commencent à parler de leur culture et de leurs traditions, c’est le début d’une nouvelle relation. Même si l’employeur est initialement préoccupé par les différences, il s’aperçoit rapidement que ces différences et la curiosité humaine unissent, enrichissent et renforcent plutôt son équipe. Les différences culturelles ne sont pas si grandes et, en général, nous pouvons parler de similitudes culturelles entre l’Europe occidentale et l’Europe orientale. Nous sommes tous des Européens…